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Inge…
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20 avril 2022

Inge...Instants merveilleux …

J'ai réalisé cette nuit, que depuis que nous nous connaissons, nous n'avons jamais arrêté de nous "disputer"! D'ailleurs, si tu te souviens bien, déjà quand nous sortions ensemble, je ne sais plus combien de fois nous nous sommes séparés, puis retrouvés, pour finalement "casser  officiellement » notre liaison quelques mois plus tard (d'ailleurs, je n'ai jamais su la raison exacte !). Très étonnamment, je me souviens parfaitement de la toute dernière fois où nous nous sommes "amicalement" entretenus. Ce jour particulier est mon dernier beau souvenir de toi. Peut-être t'en rappelles-tu, toi aussi. En tout cas, c'était le jour de l'oral du bac français. Nous nous sommes retrouvés, tout à fait par hasard, tous les deux dans une cour de récréation au Puy. 3 semaines auparavant, tu m'avais fait part de ta volonté de me quitter et nous ne nous étions plus ni vus ni parlés depuis ! Cette après-midi-là donc, tu es assise sur un banc, seule, immobile en plein milieu de cette immense cour de récréation. Une cour anormalement vide (d'enfants) et totalement silencieuse sous un ciel radieux de ce début de juillet. Ton épreuve vient de se terminer et tu attends patiemment l'arrivée du car, isolée et seule. Moi aussi, je viens de finir mon oral, et je m'apprête maintenant à sortir du bâtiment scolaire pour rejoindre le car. C'est à cet instant précis, et derrière la porte vitrée que je t'aperçois... Tu es là, perdue dans tes pensées, exposée à la caresse du soleil : belle, fragile et tellement désirable. Hasard ou prédestination, moi qui me suis juré de ne plus jamais t'approcher, je reste maintenant paralysé plusieurs secondes à te regarder. A la fois heureux et perdu, je ne sais quelle attitude adopter. Pourtant, il me faut obligatoirement traverser cette espace pour rejoindre l'aire de départ du car. Devrais-je attendre que tu partes ? Dois-je passer mon chemin et faire semblant de t'ignorer ? Est-ce une dernière invitation du destin ? Finalement, je vais à ta rencontre. Immédiatement à ton contact, j’éprouve une joie incroyable. Instinctivement et naturellement, nous nous reparlons, nous nous regardons, nous nous écoutons (oh mon Dieu que j'aime ton accent !). Nous apprécions-nous comme avant ? En tout cas, moi oui ! Pendant ce trop court instant, je réalise pourquoi et avec quelle facilité je suis tombé sous ton charme (amoureux) dès le début de l’année scolaire... Oui, ces quelques minutes me prouvent à quel point je tiens indéniablement à toi. Je retrouve immédiatement, pendant cette courte entrevue, notre facile et agréable connivence, le plaisir de converser et l'immense bonheur d'être de nouveau en ta compagnie. J'ai même (sans doute fausse) l'impression que rien n'est tout à fait fini entre nous... Me retrouver ainsi sur ce banc, en tête à tête avec la jeune fille tant aimée, tellement désirée, et si terriblement regrettée, me fait de nouveau espérer… Pourtant quelques minutes plus tard, quand il me faut te laisser, c'est pour moi de nouveau une terrible déchirure. Pourquoi à ce moment, ne t'ai-je pas dit combien tu me manquais, comment toutes les nuits je pleurais en pensant à toi, à quel point je regrettais tant de ne plus te voir et t'embrasser, et pourquoi je t'en voulais tellement de ne plus m'aimer ? M’aurais-tu écouté ? Cela aurait-il changé les choses ? Alors, tu comprendras aisément que c'est bien plus cette joie extrême d'avoir été avec toi ces dernières minutes et la peine de t'avoir laissée que l'épreuve du bac qui sont conservées dans ma mémoire ! Depuis, mon amie, je chéris ces minutes "dorées" au plus profond de mon cœur. Bien sûr, tu m'as appris plus tard que de cette année à Cévenol, tu en avais retenu que la rencontre avec ton futur mari, et le reste, (moi), tu l'avais définitivement effacé... j'imagine donc que malheureusement cette fameuse journée, tu l'as gommée aussi… Pourtant, malgré ton mariage et nos années de silence entre nous, j'ai moi, toujours conservé mes sentiments pour toi, et je pense que c'est évidemment la raison principale de nos "retrouvailles" loupées en 2006. Sans doute t'es-tu rendue compte de mon infaillible attachement (non réciproque) à ton encontre à travers mes nombreuses sollicitudes. Et je suppose que tu as alors éprouvé la nécessité et le besoin de disparaitre à jamais. Voilà donc maintenant 43 ans que je vis uniquement avec ton souvenir et le profond regret de t'avoir perdue. C'est incroyable, c'est invraisemblable, c'est incompréhensible, mais c'est comme ça, cela l'a toujours été et cela le sera sans doute toujours... 

Chère Inge, la simple idée que tu puisses un jour me lire, me stimule et me rend infiniment heureux, alors mon amie, je continue et j'espère...

24/01/2020 -1611069-37869999

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